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A peine à une lieue de Mons,  à Hyon, vers la fin août,  résonne la Ducasse Saint-Fiacre.

Elle se déroule généralement le 4 ème week-end août. Ces festivités sont marquées par l’ancienne confrérie Saint-Fiacre. Elle existait déjà au XVIIè siècle à Havré en l’église Saint-Nicolas et pourtant, le Capitaine devait résider à Hyon.

Un peu d’histoire

Cette tradition est, sans doute, bien plus ancienne. Saint-Fiacre a vécu au VIIè siècle et mourut en l’an 670. D’origine irlandaise et issu d’une famille noble, il fait partie du grand mouvement d’évangélisation entrainant beaucoup de ses compatriotes sur le Continent.

Ce moine, nommé Fèbre, s’arrête à Meaux et reçoit de l'évêque Faron (plus tard Saint-Faron) un petit terrain au cœur de la forêt de Breuil pour s’y installer comme anachorète(religieux contemplatif qui se retire du monde). Fèbre y bâtit son ermitage en dévotion à la vierge et y vit dans la prière et l’austérité. On lui prête des nombreux miracles et les pèlerins, nombreux, lui rendent visite.

Il était connu pour guérir les chancres, les cancers et plus particulièrement les hémorroïdes « mal de St-Fiacre ».

Notre moine demande à son évêque un terrain supplémentaire pour qu’il puisse nourrir ses visiteurs. La légende nous rapporte la réponse de son supérieur : « Je t’en accorde autant que tu pourras en labourer en un seul jour entre le lever et le coucher du soleil ».

 L'ermite, avec une simple bêche, se mit au travail avec une telle exaltation qu’il fit tomber, dit-on, d’énormes chênes. Une autre interprétation le décrit traînant son bâton à toute allure laissant, derrière lui, un terrain profondément labouré et des arbres déracinés délimitant son nouveau territoire.

Il réalise ses vœux et agrandit son monastère, y construit un vaste jardin pour y cultiver fruits et légumes pour les indigents. Ensuite, bâtit un hospice pour les malades de plus en plus nombreux à le visiter et donne une place importante à la culture des plantes médicinales. Après sa mort, les pèlerins affluent au Monastère.


Canonisé, Saint-Fèbre devient Saint-Fiacre.

Il est représenté en moine avec pour attributs, une bêche dans la main droite et un livre dans la gauche ; parfois, un arrosoir est ajouté à ses pieds.

(En réalité, ce n’est qu’aux  XIVè siècle que le célèbre bâton, celui du miracle, devient une bêche.)  

Donc cette année, à Hyon, si les Capitaines sont toujours en forme, ces festivités auront lieu entre le mercredi 27 août et le mardi 2 septembre 2008. Le dimanche, une messe célèbrera Saint-Fiacre. Les Capitaines vêtiront leur costume sans oublier le bicorne et la canne dont ils ne se séparent jamais.

Le Blason du village dérive de celui de la famille des Franeau de Gommegnies, seigneurs du lieu de 1577 à la fin de l'ancien Régime. Une rue, une confrérie folklorique et un magasin perpétuent aujourd'hui le souvenir de la licorne, composante essentielle de ces armoiries. Issues de ce blason, les couleurs officielles d'Hyon, adoptées par les clubs sportifs ou les scouts, sont le rouge et le noir.

Voici comment Achille Delattre les décrit, en 1938, dans « Histoire de nos corons » :

« Les Capitaines et les Dames de Place étaient les grandes vedettes de la ducasse. Les Capitaines, au nombre de quatre, étaient des jeunes gens bien de leur personne. Ils étaient revêtus d’un bel habit brodé d’argent, d’un pantalon blanc et coiffés d’un chapeau à plumes, le tout emprunté au théâtre de Mons moyennant une légère redevance. Ils étaient porteurs, en outre, d’une élégante canne garnie d’une cocarde blanche du meilleur goût.

Les Dames de Place étaient de petites filles de quatre à six ans, naturellement vêtues de blanc, avec un ruban de couleur éclatante dans les cheveux.

La veille, avec des petits morceaux de papier et des bouts de laine, on avait roulé leurs cheveux, préalablement mouillés de bière ; ainsi, pour la fête, elles étaient « crollées » comme de petits anges. Un petit bouquet de fleurs en main et la toilette complète était capable de provoquer l’admiration et la jalousie de tous ceux  et celles qui avaient l’occasion et le dépit de les admirer. Le petit groupe ainsi composé et costumé, avec le plus grand soin, était complété d’un jeune homme, également « pantalonné » de blanc et coiffé d’un képi de garde champêtre laissé pour compte. Pour ce motif, ainsi qu’en raison de la double charge suivante qui lui était dévolue, d’abord écarter les gênants et, en outre, récolter les « sous » destinés à couvrir les frais généraux de la fête, il portait le nom de « Champette ». Pendant tout l’après-midi, sous l’œil protecteur du « Champette », le groupe de Capitaines et Dames de Place avait la mission enviée d’ouvrir le bal populaire..."

Aujourd’hui, la confrérie des Capitaines est devenue la « Confrérie de la Licorne d’Hyon ». Elle regroupe les ex-capitaines et les futurs Capitaines, car pour en être il faut faire partie de cette Société. Dans quelques jours, en cette année 2008, ils seront encore les vedettes de la fête.  Musiciens en tête, ils passeront de bistrot en bistrot, toujours la canne à la main, entonnant le fameux « Saint Fiacre à z’artichauts » et danseront le « quadrille des lanciers ».

...Vive Saint Fiacre !

Ducasse Saint-Fiacre Hyon 2016:

Les Dames  - Le char  - Les Capitaines et le Comité

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